Voyages des Désertophiles*

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Tarfaya , l' aventure de l'Aéropostale, Antoine de Saint Exupéryy

Le dimanche 11 Mars nous prenons la route vers Tarfaya.

Objectif: visite du musée de l'aéropostale du cap Juby

 

 


Petite histoire de Tarfaya

"Tarfaya ou la ville du Départ ou encore la ville de l'aéropostale fut occupée en 1882 par les Anglais. Ils y construisent un comptoir commercial baptisé"Casa Del Mar", qui se trouve actuellement en état de délabrement. Les tribus sahraouies ont alors sollicité l'intervention du Sultan Hassan I qui négociera leur départ vers l'année 1885 en leur rachetant cette agence commerciale.

Les Espagnols arrivèrent par la suite en 1916 et occupèrent tout le Sahara marocain dont Tarfaya/Cap Juby qu'ils n'évacuèrent qu'en 1958. Pendant cette période d'occupation, ils ont pu y construire un fort, de 7 mètres de hauteur avec 4 centres de gardes et 3 principaux portails, deux hangars pour l'aviation militaire espagnole et un magasin de stockage de ravitaillements et d'aliments nommé "El cotchina" (1928). A partir de 1930, Cap Juby sert d'escale aux lignes aériennes espagnoles desservant les Canaries puis en 1934 à la Lufthansa pour sa ligne vers l'Amérique du sud. 
Pendant l'occupation espagnole, les habitants ont organisé une lutte armée, avec l'aide de militants du Nord du Maroc, et ont réclamé leur indépendance.

 


L'aventure de l'aeropostale

Au cours de l'année 1927, la grande aventure de l'Aéropostale, cette société de transport de Toulouse dont le fondateur, l'industriel Pierre Georges Latécoère, croyait fermement à l'avenir de l'aviation en tant que moyen de transport commercial et de communication entre les hommes. Il engagea, pour mettre en place un réseau de "lignes aériennes", un pilote de guerre, Didier Daurat, personnage intransigeant mais juste qui parvint à pousser les hommes aux limites de leurs possibilités. L'aviation était encore une activité nouvelle et un peu mystérieuse, pour ne pas dire mythique. Elle attirait ainsi des hommes jeunes et plein d'ambition, débutant pour la plupart et prêts à conquérir le monde entier en vivant intensément. 

C'est Daurat qui allait leur en donner l'occasion tant espérée, avec la création de "la ligne"; ce fut la première compagnie ( le terme est bien ambitieux ) aérienne en Europe. P.G. Latécoère et Daurat décidèrent donc de mettre en place des vols réguliers entre la France, l'Espagne, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, et plus tard vers l'Amérique du Sud. Le but était d'acheminer le courrier postal en quelques jours ou quelques heures, au lieu de plusieurs semaines, comme c'était alors le cas. Après la première reconnaissance de Latécoère, puis Daurat, de nouveaux pilotes furent chargés de "défricher" le parcours.

 


Pierre-Georges Latécoère Didier Daurat Jean Mermoz

Les pilliers de l'aeropostale

Et ce fut l'arrivée de pilotes comme: Laurent Guerrero, Emile Lécrivain, Reine, Serre et surtout Guillaumet, Jean Mermoz et Antoine de Saint-Exupéry. Ils débutèrent d'abord, selon la technique de Daurat, au nettoyage et démontage des avions dans les hangars, et prirent ensuite la voie des airs pour rejoindre les premières escales et points de ravitaillement mis en place. Ce furent successivement: Barcelone, Alicante, Malaga, puis la grande aventure du Maroc commença: Tanger, Casablanca, Agadir, Sidi Ifni, Cap Juby (Tarfaya), Villa Cisneros (Dakhla) avant de passer en Mauritanie et au Sénégal.
Dès lors que la ligne parvint au Maroc, ce fut une autre aventure, un autre monde qui commença. En effet, après l'escale de Casablanca, dernière grande ville avant le désert pour ces hommes, ces frêles avions volant trop bas, trop lentement, avec des moteurs peu fiables étaient livrés en pâture au Sahara et à ses pièges. Il était bien improbable qu'un moteur tienne de 200 km en vol sans un raté ou une panne qui l'obligeait à se poser dans le désert.

En octobre 1927, Antoine de Saint-Exupéry fut nommé par Didier Daurat "chef d'aéroplace" à Cap Juby/Tarfaya. Il y restera 18 mois. Ce titre désigne le poste de chef de relais sur la trajectoire du courrier, chargé de l'accueil des pilotes, de la maintenance des avions, et même parfois du sauvetage de ceux dont les moteurs avaient rendu l'âme avant l'escale.

C'est bien donc à Cap Juby/Tarfaya, dans ce désert immense, avec comme seuls habitants, à cette époque, des tribus maures sillonnant ces régions, que notre pilote écrivain devient au fur et à mesure plus écrivain que bon pilote.

A Cap Juby, entre l'océan et le désert, Saint-Exupéry pense à toutes ces choses nées du désert. Il découvre aussi que l'approche et la compréhension de cette immensité de sable procédaient de la même démarche que celle de la mer. La solitude des grands espaces durs et impitoyables, seule remet l'homme à sa juste place dans la nature, alors que les villes immenses et bétonnées lui donnent l'illusion d'être le maître du monde, d'avoir réussi à dompter les éléments. Aujourd'hui, Tarfaya rend hommage à ce grand homme par un petit musée où sont exposés ses écrits et où est narrée sa vie et son parcours de pilote et d'écrivain."

 

Pas fraiche l'affiche peinte sur le mur!! 

 

 

 

L'entrée du Musée 

 

 

 

Quelques photos de l'exposition.

Pas facile à prendre avec des affiches recouvertes e sous-verres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

 

 

 

 

 J'espère que ces quelques photos vous donneront l'envie de découvrir ce musée , l'histoire de l'aéropostale et de lire ou relire les textes d'Antoine de Saint Exupery

 

A la sortie nous remarquons sur un mur une peinture représentant la Marche Verte.

Rappel du pourquoi de cette marche verte.

 


 

 

 


En 1974-1975, le Maroc exerça de fortes pressions sur l’Espagne afin qu’elle renonce à son territoire saharien. Les Espagnols quittèrent la région en 1976 et cédèrent les deux tiers nord de la colonie au Maroc et le tiers sud à la Mauritanie. Celle-ci se retira du conflit en 1979, et le Maroc occupa le territoire abandonné. Le roi Hassan II engagea encore davantage son pays dans la lutte contre le Polisario au Sahara-Occidental, afin de protéger les mines de phosphate et les centres urbains menacés. En 1984, l’Organisation de l’unité africaine ayant accordé un siège au Polisario, le Maroc quitta celle-ci. L’Organisation des Nations unies fut alors sollicitée pour mettre fin au conflit. Elle recommanda la tenue d’un référendum d’autodétermination sous contrôle international. Mais celui-ci n’a cessé d’être différé, les parties ne s’accordant pas sur l’identification des votants.

Les Marocains célèbrent, le mercredi 6 Novembre 2002, le 27ème anniversaire de la Marche verte, une épopée qui illustre un événement consacrant le loyalisme à l’histoire et le patriotisme d’une nation, du sommet à la base, aussi fermement attachée à son unité nationale et territoriale que le corps à l’âme.

En plaçant l’unité avant toute chose, le Maroc, en tant qu’Etat fidèle à son histoire millénaire et à son identité arabo-islamique et africaine, ne fait que défendre les valeurs du droit, de la légalité, de la dignité et de la liberté en rejetant toute idée de morcellement et de division.

La Marche Verte fut un événement historique unique en son genre et dans sa philosophie, un moyen de libération et d’unité et une référence en matière de lutte pacifique des nations et des peuples pour le recouvrement de leurs droits spoliés. Cette oeuvre originale a réussi grâce à l’ingéniosité de son initiateur, Feu SM Hassan II, et au talent d’un peuple, qui a marqué ce rendez-vous historique par une adhésion spontanée à un processus libérateur dicté par une volonté d’unir les fils d’une même nation.

Plaçant l’intérêt et l’unité de la nation au dessus de toute considération, le regretté souverain, connu par sa sagesse et sa clairvoyance, n’a pas hésité, dès qu’il a eu connaissance de l’initiative unilatérale de l’Espagne concernant l’avenir du Sahara marocain, à transmettre au général Franco, en juillet 1974, un message le mettant en garde contre toute attitude visant à porter atteinte à l’unité territoriale du Royaume, avant d’annoncer, en septembre de la même année, sa décision de consulter la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye.
L’initiative du réunificateur du Royaume avait un double objectif. Mettre hors-jeu toute manœuvre colonialiste et déclencher, par le canal de la légalité internationale, un processus diplomatique visant la libération du Sahara sans coup férir. Soulignant l’existence des liens de la Beiâ entre le Maroc et ses fils dans le Sahara, l’avis rendu par la Cour Internationale de Justice, le 16 octobre 1975, a ouvert juridiquement au Maroc les portes de son Sahara, renforçant ainsi ses positions sur le plan international.

Feu SM Hassan II avait gravé à l’esprit le testament de son père, SM Mohammed V, dans lequel le père de l’indépendance déclarait en substance :
“(…) Je te recommande ton pays bien aimé, ta patrie le Maroc (…). Sauvegarde son indépendance, défends son unité historique et territoriale. Ne tolère pas qu’il soit porté atteinte d’un pouce à sa liberté et à son intégrité. Prends garde d’accepter aucun marchandage quant à sa sécurité et celle de ses habitants. A l’heure du danger, et quand l’ennemi menacera ton pays, sois à la tête de ses défenseurs (…)”.

Une recommandation à laquelle SM le Roi Hassan II est resté fidèle avec un sens profond de patriotisme et de loyalisme, au service de la nation et de son unité. Dès l’aube de son indépendance en 1956, le Royaume n’a cessé d’œuvrer pour le parachèvement d
e sa souveraineté nationale sur les parties encore sous domination coloniale. La rétrocession de Tarfaya et Sidi Ifni, respectivement en 1958 et 1969, et la récupération des provinces sahariennes grâce à la Marche Verte, en 1975, sont le fruit d’une revendication légitime soutenue dans le cadre d’un processus qui ne sera parachevé que par le retour des territoires spoliés de Sebta et Melillia et des Iles avoisinantes.

La Marche Verte, une journée mémorable


La commémoration de l’anniversaire de la Marche Verte évoque le souvenir d’une journée mémorable qui a scellé l’engagement sans faille du Trône envers une nation attachée à son unité et pour un Maghreb arabe fondé sur une unité constructive et non sur des slogans trompeurs.

Journée historique, le 6 novembre fut également un événement distingué de l’histoire du Maroc, car il a permis aux marocains de libérer leur Sahara avec pour seules armes le livre sacré du Coran, la foi et le drapeau national. Le discours historique du 6 novembre 2001 à Laâyoune, le conseil des ministres présidé par SM le Roi Mohammed VI à Dakhla, les recommandations des journées d’étude pour le développement des provinces du Sud en juillet dernier à Laâyoune, les visites Royales dans ces provinces ainsi que les multiples discours Royaux concernant le dossier du Sahara sont autant de preuves et de témoignages d’une philosophie militante qui attache à l’unité territoriale la valeur de toute oeuvre civilisationnelle.

Le Sahara ne peut être conçu que dans le cadre de la souveraineté marocaine, de même que le Maroc ne peut être envisagé sans son Sahara, une réalité fondée sur la solidité d’une constance forgée par une relation spirituelle, humaine et spatiale dans le temps et dans l’espace.

Le Maroc est toujours attaché à la paix et au dialogue afin de mettre un terme à un conflit artificiel monté de toutes pièces par ses ennemis dans le but d’entraver le développement de la région et créer un foyer de tension dans un continent africain qui ne peut supporter davantage de division et de morcellement.

Le Royaume qui a constamment fait preuve de bonnes intentions pour parvenir à un règlement politique à ce conflit artificiel, affiche la même volonté sincère en soutenant l’accord-cadre proposé par M. Baker au conseil de sécurité de l’ONU, une option qui garantit la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud.

 

 
source:
http://maroc.marocain.biz



02/07/2012
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